Article paru dans les pages locales de l’Union

À la rencontre des évangéliques 

Les croyants de cette religion ont une éthique et des rites bien spécifiques.

église la mission Châlons en champagne

C’est une des commautés religieuses de Châlons. La Mission, située rue Justin-Grandthille, fait partie des lieux de rendez-vous de l’église évangélique. « On se rapproche plus du protestantisme , explique le pasteur Daniel Glœckler. Nous sommes issus de la Réforme, qui fête ses 500 ans cette année, et du courant anabaptiste. » 

Autrement dit, contrairement à la tradition catholique, les évangéliques ne baptisent pas les enfants. « Pour nous, le baptême est une question de volonté propre, c’est quelque chose que la personne décide d’elle-même. »

Chaque dimanche, les fidèles se retrouvent à La Mission pour une cérémonie durant environ deux heures, avec au programme des chants, une prière commune, une prédication de l’ évangile et le partage du pain et du vin. « Il y a beaucoup d’éléments comparables avec le culte catholique », reconnaît le pasteur. Mais la manière de célébrer diffère : « On essaie de développer les aspects participatifs et chaleureux. » 

La Mission s'agrandit

La pratique de cette religion va au-delà des rassemblements et les croyants doivent suivre une certaine éthique.

« Nous insistons beaucoup sur la famille, poursuit Daniel Glœckler. Il y a de plus en plus de familles monoparentales. On cherche à soutenir les enfants pour les encourager à avoir des repères. Il y a aussi des valeurs comme l’honnêteté au travail, le respect d’autrui et des autorités, la liberté de conscience, le respect des différences… On ne forcera jamais quelqu’un à entrer dans des convictions. »

Il y a tout de même l’évangélisation. Du prosélytisme ? Non, Daniel Glœckler tient à nuancer : « Le prosélytisme, c’est plus violent. L’évangélisation, c’est la présentation d’une bonne nouvelle dont nous pouvons témoigner. On peut aussi chanter dans la rue et donner des invitations aux gens. À la fin, ce sont eux qui décident de venir nous voir ou pas. »

Toujours est-il que La Mission a besoin de s’agrandir. Ainsi, elle vient d’acheter une maison voisine de la rue Grandthille.